L’arrivée de la crise sanitaire a chamboulé de nombreux secteurs d’activités. Le marché de l’immobilier n’a pas été épargné. Retour sur cette année particulière et aperçu des perspectives pour 2021.
Le constat du marché de l’immobilier en 2020
L’étude de l’Observatoire de l’Immobilier Réunionnais a mis en lumière un rebond historique des demandes d’acquisition à la Réunion en mai 2020. Après deux mois d’arrêt total des transactions, l’activité a repris de plus belle. La hausse a perduré pendant plusieurs mois. Le nombre de ventes a lui aussi atteint de hauts niveaux tout au long du deuxième trimestre 2020.
Un déséquilibre entre le nombre d’offres, insuffisant, et le nombre de demandes, excédentaires, s’est accentué. Les délais de ventes sont néanmoins restés longs, hormis pour les biens ayant un prix de vente en adéquation avec la valeur du marché de l’immobilier. Il est important de relever que de nombreux vendeurs, face à la pénurie d’offres, ont eu tendance à fixer leurs prix de vente bien au-dessus de ceux du marché et ont surestimé la valeur de leur bien. Avant la conclusion de la vente, des négociations ont eu lieu pour plus de 60 % des ventes.
L’offre de logements neufs a elle aussi diminué sur l’ensemble du territoire.
Dans le Nord et l’Ouest de l’île, les petits logements ont connu plus de succès que les grands appartements (type T3 et plus) et les villas. En effet, ils sont des supports d’investissement idéaux et accessibles à un plus grand nombre de Réunionnais. Dans le Sud, la tendance fut l’inverse. Il y a eu plus de vente de villas que d’appartements.
Le marché de l’immobilier sur l’île de la Réunion a subi la crise sanitaire, comme la grande majorité des domaines d’activités, mais il a su rapidement redémarrer.
Les perspectives pour 2021
La rareté des logements proposée en VEFA fait monter les prix du marché, et ce sur l’île de la Réunion, mais aussi en Métropole. Pour soutenir la demande et éviter que la hausse des prix perdure, le dispositif d’investissement locatif Pinel et le Prêt à taux zéro pour les primo-accédants ont été prolongés jusqu’en 2022. Aussi, les conditions d’octroi de crédits ont été assouplies ce qui permet de débloquer la situation de nombreux ménages désirant investir dans un projet immobilier.
Afin de relancer la construction durable, un pacte national a été signé le 13 novembre 2020. Ce pacte, conclu avec les principaux acteurs de la construction, a pour objectif de simplifier et d’accélérer les procédures d’urbanisme. Ainsi, une activité intense de construction de logements neufs sera possible en 2021. Ce pacte favorise également la mise en œuvre de projets durables de construction. C’est une excellente nouvelle autant pour les promoteurs qui pourront engager de nouveaux projets et pour les acquéreurs qui pourront bénéficier d’une qualité de logements irréprochables et d’un cadre de vie excellent.
Les enjeux de la reprise sont nombreux. Relancer la construction est indispensable tout comme proposer une offre de logements abordables, de qualité et répondant aux besoins des habitants. L’année 2021 se veut innovante avec la digitalisation des offres, mais aussi grâce au dialogue entre les différents acteurs pour réduire le poids des normes et faciliter les process de constructions.